En 2001, les talibans ont détruit une fresque bouddhiste représentant un Bodhistattva bleu, un disciple de Bouddha qui retarde l’accession de Bouddha au Nirvana afin que ce dernier continue d’aider les êtres humains dans leur quête spirituelle.
Récemment, des chercheurs japonais ont construit une reproduction identique de cette fresque au Japon. Une construction que l’on doit notamment à des techniques aussi bien traditionnelles que numériques. Une très bonne nouvelle pour les adeptes du culte Bouddhiste et les adhérents à la célèbre organisation Sokka Gakkai (une tradition bouddhiste très répandue au japon).
Une copie en taille réelle qualifiée de « super clone »
La copie de la fresque détruite par les talibans fait six mètres de long et trois mètres de hauteur. Cette copie qui est considérée comme un « super clone » est l’œuvre d’une équipe de chercheurs de l’Université des Arts de Tokyo. Ce projet a nécessité trois ans de travail et a fait appel à des technologies de pointe. Entre septembre et octobre 2021, ce dernier fut exposé dans un musée de Tokyo.
Une technologie de pointe
Pour reproduire un clone de la fresque neutralisée, l’équipe de Takashi Inoue, professeur spécialisé dans le patrimoine culturel eurasien a fait appel à une centaine de photos de la fresque originale, prises par des archéologues japonais avant que celle-ci ne soit détruite.
Les données récoltées ont été introduites dans une machine qui a permis la gravure de la forme exacte de la fresque dans un bloc de polystyrène. C’est une équipe d’artistes qui s’est chargée des derniers détails, notamment l’application de la peinture traditionnelle d’un bleu profond.
Mr Inoue a déclaré à ce propos : « nous avons aujourd’hui les capacités de redonner forme aux œuvres et d’en transmettre l’esprit aux nouvelles générations ». Il a ajouté : « Toute destruction est vaine, préservons ensemble le patrimoine de l’humanité ».