On connaît désormais le lauréat du prix de photographie 2022, remis par l’Académie des beaux-arts, dans le cadre de la cérémonie du prix Marc Ladreit de Lacharrière. Il s’agit d’Olivier Jobard, un photographe de talent dont le travail autour du thème de l’exil a réussi à s’attirer les faveurs du jury. Ce dernier a en effet apprécié le projet d’Olivier sur l’intégration d’une famille afghane, poussée à l’exil en raison du retour du régime Taliban au pays.

14e édition du prix Marc Ladreit de Lacharrière

C’est à l’occasion de la 14e édition du prix Marc Ladreit de Lacharrière qu’Olivier Jobard a remporté le prix de photographie 2022. Pour rappel, le prix en question est organisé et remis par l’Académie des beaux-arts et porte le nom de Mr Ladreit de Lacharrière, mécène et philanthrope qui soutient de nombreuses causes dont la culture auprès des jeunes de banlieue. A la clé, une récompense de 30 000 euros. Photographe engagé, talentueux et visionnaire, Olivier Jobard a su convaincre le jury, grâce à un projet pour le moins touchant de sincérité et d’humanisme. Rappelons que c’est grâce à la cagnotte empochée qu’Olivier Jobard pourra poursuivre son travail.

Réuni au Palais de l’Institut de France le 21 septembre dernier, le jury a longtemps délibéré avant d’accorder la palme du meilleur projet de photographie en 2022 à Olivier Jobard, en récompense de son projet intitulé « Souvenirs d’une vie envolée, ma famille afghane ». Retenu parmi 24 candidatures, le projet du photographe français a pu décrocher le premier prix alors qu’il était en concurrence en finale avec des noms non moins prestigieux, du talent et de la renommée de William Daniels, Claude Iverné et Pierre de Vallombreuse.

Sur les traces des exilés afghans

Olivier Jobard, membre de l’agence MYOP, a longtemps travaillé sur le thème de l’exil, plus spécialement auprès des Afghans, mais aussi des Irakiens et des Tchétchènes. Sa première rencontre avec le Commandant Massoud remonte à 1999, suite à laquelle il s’est rendu dans l’Ouest afghan, alors que le pays était sous l’emprise des Talibans. L’apogée du travail du photographe français ? Elle est née d’une rencontre datant de plus de 12 ans. Une rencontre avec un très jeune clandestin afghan en France, prénommé Ghorban, âgé de 13 ans. Dès lors, Olivier Jobard s’attelle à documenter l’intégration du jeune homme en France avec sa famille, pendant plusieurs années. Après le retour des Talibans en 2021, le photographe a suivi la famille de Ghorban, arrivée en France la même année.