Le monde de l’art peut parfois se révéler énigmatique, insaisissable. Preuve en est, ces œuvres d’art dont les mystères n’ont toujours pas été percés à ce jour. Découvrons-les avec Jean Louis Sbeghen.

La Statue de la Liberté (Auguste Bartholdi, 1886)

La Statue de la Liberté, l’œuvre monumentale située à New York, est un vrai signe d’amitié et de respect entre les pays et les peuples. En effet, il s’agit d’un célèbre cadeau de la France aux Etats-Unis, orchestré par Gustave Eiffel lui-même. Son titre original est « La Liberté éclairant le monde », et elle a été offerte pour célébrer le centenaire de la Déclaration d’indépendance américaine. Mais avez-vous déjà vu la statue de près, de très près ? A bien y regarder, un petit détail se révèle aux pieds de la statue : une chaîne. A ce jour, on ne sait toujours pas ce qu’elle représente. Peut-être une allégorie de la liberté, ou un symbole de la démocratie…

La Joconde (Léonard de Vinci)

Tout le monde connait la Joconde, la célèbre œuvre du non moins célèbre Léonard de Vinci. La Mona Lisa est la figure de proue du travail de Léonard de Vinci. Elle rayonne aujourd’hui au cœur du Louvre, avec son sourire énigmatique. La question qui se pose, à ce jour, est qui est-elle ? Personne ne pourrait répondre à cette question avec certitude… Il s’agirait, selon le peintre Giorgio Vasari, de Lisa Maria Gherardini, la femme de Francesco del Giocondo. On dit que ce dernier aurait demandé à Léonard de Vinci de faire le portrait de son épouse. Mais faute de preuves tangibles, cette hypothèse n’est pas considérée comme réellement crédible. D’autres hypothèses avancent que cette femme aux allures mystérieuses n’est autre que la transposition de Léonard de Vinci au féminin.

La Jeune Fille à la perle (Johannes Vermeer, 1665)

Attribuée au peintre d’origine néerlandaise Vermeer, cette magnifique œuvre est un portrait d’une femme anonyme qui suscite bien des questionnements. Pour certains, il s’agit d’une des filles de l’artiste, et sa perle à l’oreille représente la douceur et la pureté juvéniles. Pour d’autres, la femme est une amante de l’artiste, ou sa voisine. Une chose est sûre, nul ne le sait vraiment…

Danaë (Rembrandt, 1636-1643)

C’est au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg que vous pourrez admirer cette toile grandeur nature, mettant en scène une femme dénudée et allongée sur un lit. Quand on en sait un peu sur l’œuvre de Rembrandt, on n’est pas vraiment surpris. L’artiste s’est toujours inspiré des femmes, notamment de son épouse Saskia van Uylenburgh. Mais force est de constater que la ressemblance entre les deux femmes n’est pas du tout évidente. Mais à bien regarder, deux visages de femmes différentes sont observables. Après la mort de sa femme, Rembrandt aurait repris cette toile pour lui prêter les traits de Geertje Dircx, une autre femme qu’il côtoyait. Ainsi, le visage que l’on observe aujourd’hui est un mélange des deux.