C’est à l’occasion de la parution de son autobiographie que Norman Rockwell a peint son célèbre triple
autoportrait, une peinture à l’huile sur toile qui a fait la couverture du magazine Saturday Evening Post,
dans son numéro du 13 février 1960. D’autres artistes se sont essayés à l’autoportrait comme Van Gogh,
Jan van Eyck ou Rembrandt. Vous pouvez aujourd’hui apprécier le tableau original au Norman Rockwell
Museum de Stockbridge.

Une mise en abyme entrée dans l’histoire de l’art

Pour son triple portrait, Norman Rockwell a utilisé une mise en abyme, une technique qui consiste à
incruster dans une image cette image elle-même. Dans ce tableau, le peintre se représente de dos, en
train de peindre son portrait en se regardant dans un miroir. L’artiste y est représenté de dos, dans
l’autoportrait qu’il est en train de réaliser et dans le reflet du miroir, d’où l’appellation « triple
autoportrait ». Habillé d’une chemise rouge avec un nœud papillon, assortie d’une blouse bleue et d’un
pantalon gris clair, Norman Rockwell se représente assis sur un tabouret. Dans la scène qu’il peint, on
aperçoit un verre de coca-cola, posé sur un livre d’art ouvert à plat sur une chaise.

Une représentation symbolique de Rockwell l’artiste

Le triple autoportrait de Norman Rockwell a été pensé pour représenter le bonhomme en tant
qu’artiste. Au vu de la narration de la scène, cela paraît évident. Clairement, l’artiste n’a rien laissé au
hasard, choisissant ses éléments avec minutie. Il y fait par ailleurs allusion à certains événements passés
qu’il a vécu durant sa vie, notamment un incendie qui a détruit son atelier d’Arlington en 1943 à cause
d’une allumette mal éteinte jetée dans une corbeille de papier. Cet événement a été représenté sur le
triple autoportrait par la fumée qui sort d’une poubelle remplie de papiers.