Le cancer est une maladie qui effraie. Les réactions sont différentes selon les patients, et il est nécessaire de les accompagner. Pour certains d’entre eux, la maladie engendre un besoin d’échappatoire. On peut à ce titre évoquer l’artiste Berko, un jeune homme qui souhaite conserver son anonymat, qui s’est servi du cancer comme « un moteur de créativité ».
L’apparition de l’art dans la vie de Berko
Pour Berko, sa passion pour l’art, et plus particulièrement le street art, a commencé avec sa mère. A seulement 22 ans, le jeune homme apprend qu’il est atteint d’un cancer généralisé en 2007. En pleine chimiothérapie, sa mère lui propose de peindre afin de se changer les idées et sortir un peu de son quotidien rythmé par la maladie. C’est une révélation. Et aussi un exemple, de nombreux spécialistes comme le Professeur Gilles Freyer le disent, le mental a un gros impact sur la maladie.
Totalement autodidacte, Berko poursuit son initiation à la peinture : aquarelle, acrylique, huile, crayon Sharpie ou encore peinture en canne, sa soif de créativité semble sans fin ! «Je n’ai jamais arrêté. Pour moi, c’est une échappatoire. Les premières années, je peignais pas mal juste quand ça allait mal. Ça m’aérait la tête», explique l’artiste.
Un succès porteur d’espoir pour contrer la maladie
Le succès est au rendez-vous. Si au départ, ce sont les proches de l’artiste qui lui passent commande, sa réputation commence à croître et les commandes fusent de toute part.
Ses œuvres, immenses, séduisent. De Marylin Monroe qui pose au cœur de graffitis à Cendrillon armée, ou encore des interprétations d’icônes de la mode ou de la pop, l’univers de Berko transporte.
L’annonce d’un second cancer renforce sa passion pour la peinture et le street art. Berko a en effet dû arrêter de travailler pendant près de six mois. «Ça n’allait pas bien et je n’avais rien d’autre à faire. Ça a éclaté ». L’artiste se met alors à créer de manière effrénée, en quantité industrielle. Et ça tombe plutôt bien car ses admirateurs remplissent son carnet de commandes.
Plus qu’une révélation, la peinture a permis à Berko de s’affranchir de la maladie, en créant un monde comme hors du temps. Le jeune homme explique son ressenti : « C’est spécial. J’ai commencé à peindre à cause de la maladie. C’est ce qui m’a aidé d’en vivre aussi. Pas que j’aurais fait faillite, mais arrêter de travailler pendant six mois, quand tu as des obligations et que tu n’es plus assurable sur rien… C’est comme un conte de fées ».