Réalisé au milieu du 15e siècle par Léonard de Vinci, le portrait de Mona Lisa, encore désigné par « La Joconde », fait partie des tableaux les plus célèbres du monde. Plusieurs artistes se sont basés sur la composition de cette œuvre pour en proposer une version originale et décalée. On vous propose un classement des 5 jocondes détournées les plus célèbres.

L.H.O.O.Q (Marcel Duchamp)

Premier détournement de La Joconde, L.H.O.O.Q. est une œuvre née du mouvement dadaïste et du courant de pensée des ready-made prôné par le peintre Marcel Duchamp. L’objectif principal de cette parodie graphique est de faire rire, notamment à travers son titre assez provocateur composé de cinq lettres. En effet, en prononçant « L.H.O.O.Q » en français, on pourrait entendre distinctement la suite de mots « elle a chaud au cul », faisant de cette caricature « une plaisanterie très osée sur la Joconde », d’après son auteur.

En plus d’être un allographe, le titre de ce détournement est également un homophone du mot anglais « look ».  Par ailleurs, pour réaliser L.H.O.O.Q en 1919, Marcel Duchamp a surchargé l’image initiale de Mona Lisa avec une moustache, un bouc ainsi que des lettres.

Autoportrait En Mona Lisa (Salvador Dali)

Datant de 1959, l’autoportrait En Mona Lisa est l’œuvre de Salvador Dali, un sculpteur, peintre et scénariste surréaliste espagnol. Pour détourner la représentation initiale de La Joconde, l’artiste a pris le soin de remplacer le visage et les mains de Mona Lisa par les siens.

Cette caricature trouve non seulement son inspiration de l’image de Salvador Dali, mais également du peintre Marcel Duchamp, notamment à travers la mise en évidence de sa moustache.

Mona Lisa à l’âge de douze ans (Fernando Botero)

« Mona Lisa à l’âge de 12 ans » est une œuvre réalisée en 1959 par Fernado Botero. Ce peintre et sculpteur colombien est né le 19 avril 1932 à Medellín et est réputé pour ses représentations aux formes voluptueuses.

En proposant « Mona Lisa à l’âge de 12 ans », Botero cherche non seulement à rajeunir La Joconde, mais à atténuer également son côté mystérieux et intrigant. Il a ainsi réalisé une caricature naïve de l’œuvre de Léonard de Vinci, avec un visage assez rond.

Thirty are better than one (Andy Warhol)

En 1963, Andy Warhol eut l’ingénieuse idée de détourner La Joconde à travers son œuvre dénommée Thirty are better than one, qui signifie « Trente valent mieux qu’une ». En utilisant la technique de la sérigraphie sur toile, l’auteur se lance dans une reproduction ubiquitaire de Mona Lisa en multipliant son portrait avec plusieurs images colorées.

Thirty are better than one est non seulement le symbole du Pop Art, mais également une critique objective de La Joconde. Andy Warhol veut en effet montrer que le tableau initial est devenu un banal produit de consommation de masse.

La Joconde nue (Léonard de Vinci)

Encore appelée « Monna Vanna » La Joconde nue, est qualifiée du « double dénudé » ou du « double érotique » de l’image de Mona Lisa. Il s’agit d’un dessin attribué, après plusieurs recherches, à Léonard de Vinci, auteur du tableau original qui est conservé au Louvre.

Les deux portraits présentent plusieurs similitudes, notamment en ce qui concerne les mains croisées, les traits du visage ainsi que la position de trois-quarts. Toutefois, sur l’œuvre de Monna Vanna, on peut voir une femme à moitié nue, notamment à travers la mis en évidence de ses seins galbés.